Par Éric Verhaeghe.

C’est le naufrage démocratique dans toute son horreur, et peut-être même jusqu’à plus soif, jusqu’à convaincre les Français que l’obsession du pouvoir chez les uns et chez les autres, qui s’exprime à l’occasion des procédures électorales, est contraire à l’intérêt général.
Le naufrage démocratique avec Hollande
Dans ce domaine, François Hollande fait très fort, avec la sortie d’un énième livre de confidences à des journalistes qui constitue une nouvelle torpille contre la coque du bateau républicain. Hollande voudrait donner le sentiment que son désastreux bilan est d’abord dû à un manque d’intérêt pour les problèmes du pays, et à une forme de paresse, il ne s’y serait pas pris autrement.
Mais, à force de parler à tous les journalistes de France, à longueur de journée, pour raconter la brillante place qu’il occupe dans l’Histoire, où Hollande trouve-t-il le temps de travailler ? Encore un, en tout cas, qui croit qu’il pourra donner du sens à sa politique (si tant est qu’elle en ait) en papotant à tout va.
Reste que, pour le citoyen ordinaire, ce spectacle désolant est une sorte de plaidoyer pour l’arrivée au pouvoir d’une personnalité forte qui ne sera pas obsédée par sa réélection (puisque le livre de confidences aux journalistes du Monde vise bien à préparer celle-ci), et qui agira en se plongeant dans les dossiers, au lieu de recevoir le gotha médiatique parisien à longueur de journées.
Le naufrage démocratique avec les Républicains
Face à ces forfanteries, le débat chez les Républicains prend une mauvaise tournure. Les candidats ont-ils des projets différents ? Se dessine aujourd’hui une tendance « molle » autour de Juppé qui refera du Chirac, et une tendance « dure » autour de Sarkozy dont on ne sait s’il fera mieux. Au total, les Républicains donnent le sentiment de rejeter la ligne identitaire de Sarkozy, et de se balancer des horreurs quotidiennes à la figure.
Pour les Français, le spectacle n’est pas forcément plus réjouissant que les rodomontades hollandiennes. Les Républicains cachent mal leur conviction que le vainqueur de la primaire sera automatiquement président de la République. À moyen terme, cette suffisance se révélera désastreuse pour l’opinion, car elle va accroître le sentiment que la voix du peuple est marginalisée par l’appareil des partis politiques.
Les soutiens que Juppé engrange font ici mauvais genre : tout se passe comme si les notables allaient décider de la primaire des Républicains à la place des électeurs, et qu’en bout de course ce jeu de parrainage allait remplacer le vote de mai 2017.
Les présidentielles bloquent désormais l’action publique pendant plus d’un an
Petit à petit, la mécanique des primaires dévoile son effet pervers : elle accroît la longueur de la campagne électorale jusqu’à la faire durer plus d’un an. Les premiers candidats se sont déclarés… au mois de mars 2016, pour une campagne qui se finira en juin 2017, avec les législatives.
Cette dérive ne manquera pas, là encore, d’agacer et d’inquiéter les électeurs au chômage, en difficulté, ou plongés dans l’inquiétude. Pendant que les citoyens ordinaires rament pour survivre, les politiciens sont obnubilés par le poste qu’ils occuperont un peu plus tard.
Et que ressort-il au juste de cette interminable confrontation ? On cherche désespérément le projet que tous ces candidats partagent effectivement avec le peuple français.
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Pas d’accord sur la fin, un blocage est ce qui peut arriver de mieux. Moins nos élus en font et mieux on se porte. La valse des lois et règlements est ce qui est le pire.
Pas d’accord non plus sur la marginalisation, puisque maintenant tout le monde décide de qui sera candidat, alors qu’avant c’était le parti seul.
Le problème actuel posé par le fait que le candidat de droite sera très probablement l’élu est dû à la faiblesse des autres candidats, pas à la primaire.
S’il y avait un projet qui fonctionne à l’umps, ça se saurait, depuis quarante ans que nous subissons leur incompétence, leurs mensonges et trahisons. Et il semble que les médias aient réussi par leur matraquage permanent à insuffler dans les cerveaux du peuple français, qu’il n’y a pas d’alternative à l’umps. Tant pis pour le dit peuple, après tout il choisit et il subit, il y a au moins une logique dans ce grand foutoir.
Les médias et les journalistes, obnubilés pas la captation du temps de “cerveau disponible”, sont bien plus responsables. On peut aussi rajouter l’Education Nationale, qui apprend à répéter les sophismes entendus dans les média plutôt qu’à analyser par soi-même et à rejeter les niaiseries et les délires.
Le seul point positif est que sous peu plus personne ne devrait s’intéresser à la campagne électorale…
“L’étripaillage qui devrait avoir lieu ce soir”
Ben finalement, non…
Ce qui ne veut pas dire qu’on y a appris beaucoup de chose ou qu’ils nous ont fait rêver…
Comment recaser l’insupportable Mr Hollande. Les policiers, les magistrats, la majorité du peuple et des élus de gauche, des enseignants, des parents d’élèves, des chômeurs, des entrepreneurs, des maires, jusqu’à ses conseillers personnels à l’Elysée, etc. ne souhaitent plus le voir, ni l’entendre. C’est la débâcle. Il sait ce qu’il vaut. Et qu’il ne peut briller qu’en détruisant tout ce et ceux qui l’entourent, et le dépassent si facilement. C’est ainsi qu’il se fait fort de remplacer à lui tout seul l’Académie française, la justice en usant de la médisance et du plaisir subtil qu’apportent les ravages provoqués si facilement par toutes les fausses rumeurs lancées. Il n’a cessé d’imposer son autosatisfaction béate à la majorité des médias, des journalistes et autres gens en vue, pourvus d’autant de subventions et d’emplois sinécures qu’ils le souhaitent pour se taire. Même des hauts fonctionnaires gâtés n’acceptent plus d’être traités du haut de sa grandeur virtuelle et bavarde….Mais, en cette fin de mandat, la crainte commence à l’envahir d’avoir à rendre des comptes, s’il ne retrouve pas un poste avec immunité, lesquels ne sont pas si nombreux, et où il n’est pas si facile de se nommer soi-même…si grand soit-on…
Un problème inattendu pourrait se dégager de la primaire de droite et de son objectif affirmé (celui qui gagne c’est le prochain président à coup sûr).
En effet, si les LR tiennent trop fort ce discours, une bonne part des électeurs pourrait rester à la maison le jour du 1er tour, de droite comme de gauche. En pensant simplement que de toute façon l’élection est jouée.
Mais les électeurs FN iront tous voter.
Et même si c’est improbable, une marinière élue au 1er tour serait une grande claque pour tout le monde…
meme de gaulle n a pas reussi a se faire elire au premier tour. penser que Marine puisse passer de 30 % (au mieux) a 50 % grace a l abstention est completement irrealiste. c est quasiment doubler son score
Nous avons tous les jours des journalistes qui voudraient être président, mais Hollande est le seul président qui voudrait être journaliste.
Attention à ne pas tomber dans le populisme sur contrepoints. “Le citoyen survivre”, il faut pas exagérer et puis le citoyen, c’est à dire l’individu est quand même le mieux placé pour changer sa vie et l’améliorer.
“pour le citoyen ordinaire, ce spectacle désolant est une sorte de plaidoyer pour l’arrivée au pouvoir d’une personnalité forte qui ne sera pas obsédée par sa réélection (puisque le livre de confidences aux journalistes du Monde vise bien à préparer celle-ci), et qui agira en se plongeant dans les dossiers, au lieu de recevoir le gotha médiatique parisien à longueur de journées”
bref, comme vous le dites sans aller jusqu’au bout du raisonnement, c’est une très bonne stategie pour que la gauche garde le pouvoir en faisant élire M. Valls. qui correspond à cette image